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De retour d’ Allemagne, mon grand-père se voyait reprendre le cours de sa vie, une vie au sein de ceux qui l’aimaient, mais néanmoins marquée de lourdes cicatrices laissées par des années de guerre. « Bonjour Monsieur ! » Telles furent les premières paroles de mon oncle à son papa. Né en 1938, il avait grandi près de cinq années loin de son père...  

Beaucoup de choses s’étaient passées pendant son absence. Habitant autrefois près de la Coupole (site stratégique allemand, de fabrication de V2 , aujourd’hui Musée de la guerre), sa famille (ma grand-mère et mon oncle) avaient dû fuir les bombardements pour se réfugier dans des villages voisins. Une fois la guerre terminée,  comme beaucoup d’autres familles privées de domiciles, ils emménagèrent dans des maisons (que l’on qualifierait aujourd’hui  de « préfabriquées ») qui étaient appelées au village « baraquements » (je vous laisse imaginer le confort y étant associé !) 

 

Des retrouvailles tant attendues de mes grands-parents naquirent ma tante en 1945, faisant partie de celles et ceux que l’on a appelés « les enfants d’après-guerre » puis ma mère en 1951. 

La musique conserva une place prépondérante dans la vie de mon grand-père. C’est ainsi qu’il donna des cours de musique et devint chef de l’Harmonie Batterie Municipale de sa ville, Wizernes, durant  près de 40 ans. Il se vit d’ailleurs remettre les palmes académiques.

 

Dans les années 2000, en regardant avec ma mère d’anciennes photos, nous nous sommes interrogées sur des écritures en langue allemande au dos de photos conservées précieusement. Nous avons également trouvé un petit carnet avec des noms ainsi que des documents comme des programmes de concerts, ou encore une « étiquette de rapatriement » ... Nous avons donc décidé de retracer la vie de mon grand-père et de comprendre ce qui lui était arrivé pendant cette période sombre. A cette époque, quelques rares sites internet nous ont permis de comprendre, de dater certains évènements et de créer par la suite le nôtre. Grâce aux nombreux messages laissés sur le Livre d’or de l’époque, j’ai eu la chance d’avoir un contact téléphonique avec un ancien prisonnier du même Stalag, alors âgé de 93 ans, qui m’a apporté un certain nombre d’informations.  Malheureusement, il n’avait pas connu mon grand-père, il avait pourtant reconnu certains visages sur les photos de mon site...

 

Aujourd’hui, le site a été réactualisé, d’autres découvertes sont venues l’enrichir comme le parcours de son retour ou encore des éléments précis de la vie quotidienne au Stalag XVIII A. 

 

Bonne visite... et si vous reconnaissez un nom ou un visage, n’hésitez pas à me contacter !

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